Chant - Dorothée LORTHIOIS ( enregistrement en la cathédrale de Reims )
Texte
d'Arlette DAGNEE (lecture faite par Michel LIEGEOIS Maire
de Oyes
51 lors des obsèques le 20
janvier 2005 à l'église de Oyes 51)
Edilbert
Né le 26 janvier
1916 à Soizy aux Bois. Avant dernier
d’une famille de neuf enfants tu as grandi selon le mode de vie de l’époque.
C’est
à dire celle ou les lois sociales en faveur de la famille n’existaient
pas .
Très
tôt, les enfants dont tu faisais partie, étaient contraints de participer aux
durs travaux de la terre chez les voisins agriculteurs, la base du salaire
étant la nourriture.
Ton
adolescence se déroula, ainsi
jusqu’à ton appel
sous les drapeaux en septembre 1936.
Il
va sans dire que
tu étais parfaitement rôdé.
Les
deux années
passées à l’armée ont contribué à entretenir ta forme à l’occasion de longues
marches exécutées à travers les camps de Mailly,
Mourmelon et Suippes-Tahure
sans oublier le site de Verdun.
Après
un retour éphémère dans tes foyers d’octobre 1938 à Mars 1939, ce fut la
mobilisation (un peu moins contraignante, il est vrai, que le service actif).
Le 10
mai 1940, tu as suivi ton unité à la rencontre de l’ennemi, à pied, à travers
une grande partie de
Ce fut
par la suite, la retraite en direction de Loos Les Lille où tu fut
fait prisonnier le 31 mai, trois semaines plus
tard.
De
nouveau il t’a fallu retraverser
Quatre
années durant il t’a fallu gravir la montagne de fer au haut de laquelle le
travail par tous les temps et le ventre vide, était pénible.
Les
neufs derniers mois passés dans des fermes ont heureusement rétabli quelque
peu la situation.
Quand
enfin l’heure du retour sonna le 15 juin 1945, neuf longues années se sont
écoulées.
Tu te
remis courageusement au travail. Tu te marias et vit arriver trois enfants au
foyer.
Toute
ta vie , tu as toujours privilégié le travail.
Pour
cela, tu avais été à bonne école, même si ce n’était pas celle du village !
L’âge
de la retraite ayant sonné, tu te retiras dans la maison de tes beaux parents
à OYES où tu
as pu couler des jours heureux jusqu'à ce jour de janvier, vaincu par
l’usure, tu nous as quittés plongeant dans la peine ton épouse, tes enfants et
petits enfants. Ces derniers surtout, car on aimait «pépère ». Même si on
aimait bien le charrier de temps en temps.
Tous
nous te pleurons et ne t’oublierons jamais.
Au
revoir Edilbert.
Arlette DAGNEE
Extrait des récits d’Arlette - http://jackperso.site.voila.fr/