Abbaye du Reclus
Cent localités Louis Fontaine Ed. L’Orme
Rond
C’est Hugues le Reclus, venant peut être du monastère de St Pierre d’Oye très proche, qui s’installa dans la profondeur des bois voisins vers 1128. Bientôt rejoint par d’autres ermites vivant dans le dénuement presque total sur des lieux insalubres, ils formèrent une petite communauté dont la piété exerça un grand attrait aux environs. Les seigneurs de Baye, émus de tant d’austérité, décidèrent de donner un terrain plus propice aux cénobites pour qu’ils puissent créer un véritable monastère. C’est en 1142, avec l’appui de St Bernard et du Comte de Brie et Champagne que l’abbaye fut véritablement fondée sur les lieux que nous connaissons encore. Fille de l’abbaye cistercienne de Vauclair (Aisne) le reclus fut placé sous l’invocation de Notre Dame. On pense qu’après la mort d’Hugues le Reclus son corps fut inhumé dans le monastère. La présence de ces reliques attirait des foules de pèlerins qui y entretenaient perpétuellement une lumière en faisant « arder » des cierges. Les Comtes de Champagne autorisèrent par privilège l’entrée des hommes d’armes à titre de convers.
La guerre de cent ans apporta à l’abbaye son lot de ruines et de dévastations. Il fallut toute la fin du XVe siècle pour en amortir les effets. Avec la mise en commande des abbayes, ce renouveau fut stoppé et le monastère périclita. Parmi les abbés comandataires du XVIe siècle, on cite Mellin de St Gelais, poète à la cour de François 1er et Henri II.
Au moment des guerres de religion,
comme on le sait, l’axe frontière entre
En 1744, l’abbaye Notre Dame du Reclus était rattachée à Clairvaux et l’éloignement, le site et la pauvreté de l’abbaye avaient engagé les responsables de Clairvaux à se servir du Reclus.